À peine suis-je arrivé au bout des quatre semaines d’immobilisation de mon bras droit, que j’ai tout de suite sauté sur mes couleurs. Évidemment, ce n’est pas parce que j’arrive à la fin de ce laps de temps dicté par le médecin, que mon bras retrouve immédiatement toute sa force et sa souplesse…
À force d’obstination, j’ai cependant réussi à convaincre mon bras de son potentiel oublié et c’est avec une main tremblante et trop rigide que j’ai réussi à étaler ses couleurs sur un papier blanc qui m’inspirait.
La liberté m’est enfin revenue et, avec elle, le bonheur d’être avec mes couleurs.
Ce petit voilier au Cape Horn (la pointe la plus méridionale d’Amérique du Sud) représente ma future réalité, car me voilà présentement en Terre de Feu en attente de naviguer dans ses paysages plus qu’inspirants.
La suite sera définitivement tout en couleurs.