Les couleurs du Groenland

Découvrez le Groenland à travers mon carnet de voyage

Toutes ces aquarelles ont été créées sur le moment avec la plupart du temps la vue que nous avions du pont de LifeSong.

Dès que j’ai revu la côte du Groenland et son mélange de mer, de montagnes, de glaciers et d’étendues vertes, l’inspiration m’est revenue.

Il faut croire que les paysages de palmiers et de sable de Polynésie et des Caraïbes me semblaient moins colorés que les panoramas arctiques…

Malgré les idées que l’on se fait du Grand Nord, les paysages Groenlandais sont riches en nuances et en couleurs. En été, le soleil de minuit offre une palette de couleurs douces et puissantes à la fois. On voit souvent l’horizon coloré de jaune, même en pleine journée. Faut-il encore oser le mettre sur papier…

On croit que les icebergs sont tout blancs voir avec un peu de bleu, mais ils sont en fait un mélange de gris, de turquoise, de vert, de bleu et même de transparent. Selon la lumière, ils scintillent comme des étoiles ou deviennent gris et menaçant.

C’était un beau de défi de capter cette lumière lorsque l’on passait à côté d’un de ses monstres de glaces. Quelques minutes seulement pour un croquis au crayon et pour enregistrer les informations d’ombres, de lumière et de couleurs.

Les couleurs du Groenland c’est aussi les villages aux maisons de bois bleu, jaune, vert, rouge et même rose. Une touche de gaieté pour les longues journées d’hiver et un plaisir pour les yeux lorsque l’on rencontre un minuscule village perché sur des rochers au détour d’un fjord.

Il me reste quelques pages blanches dans mon carnet de dessin… J’ai déjà hâte de le compléter lors de notre prochaine saison en Baie de Disko.

Vous rêvez de créer votre propre carnet de voyage sur les paysages arctiques? Consultez le calendrier  des départs de notre voilier LifeSong pour vivre une expérience unique!

D’un paradis à l’autre

Il y a un peu plus de quatre mois, nous étions encore entourés des glaces bleues et du silence poétique de l’Antarctique. Nous voici, plus de 6 000 milles nautiques (11 000 km) plus loin, dans les eaux turquoise de Polynésie.

Poisson polynésien

En avion, on ne se rend pas compte de la distance parcourue, mais en bateau, le temps passe au fil des milles et sans y penser on laisse les cirés et les bottes de côté, puis on sort les chapeaux, les sandales et la crème solaire. Jour après jour, on se rapproche de la destination, mais n’ayant aucun point de repère au milieu de l’océan, c’est seulement le petit bateau sur le GPS qui nous confirme notre avancé.

Sur notre route à travers l’océan Pacifique, nous avons eu la chance de nous arrêter à l’Île de Robinson Crusoé et à l’Île de Pâques. Deux pauses bien méritées et c’est comme un miracle lorsqu’on a vu apparaître au loin une silhouette de montagne et peu à peu l’odeur de la terre et des arbres.

Sterne Antarctique

Pour moi, les navigations hauturières sont des moments où le temps semble s’arrêter. On est dans une routine de quart de nuit, de manoeuvres, de pêche et de cuisine. Rien n’a vraiment d’importance sauf le prochain thon sur la ligne à pêche…

L’arrivée sur les îles est une tout autre affaire. Les stimulations sont nombreuses et l’envie de bouger nous donne des ailes. Les odeurs et les couleurs semblent tellement surréalistes. Puis, peu à peu on se réadapte à la vie terrestre et on en vient même à oublier nos longues nuits en mer.

Arrivés aux Gambier (Est de la Polynésie), j’ai pu reprendre mes aquarelles. Les palmiers et les atolls sont bien différents des glaces et des montagnes d’Antarctique… Je m’adapte tranquillement à ce nouvel environnement où les couleurs et la vie ne manquent pas.

 

Aux atolls polynésiens
Des montagnes de Patagonie au



Vivez un moment Antarctique

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L’Antarctique reste toujours autant indescriptible, mais je vais essayer de vous partager un des moments magiques de ce voyage hors du temps.

On navigue au petit matin après une « nuit » où le coucher et le lever de soleil se succèdent. On arrive à la péninsule après notre fabuleuse escale dans la mythique île volcanique de Déception. À peine sortie du bateau pour commencer mon quart, j’y vois entre les icebergs une baleine à bosse sauter hors de l’eau! Produisant un grand « boom » dans le silence Antarctique.

On arrive près du mouillage repéré sur les cartes, mais il est rempli de glaçons plus gros que le bateau. On fait demi-tour malgré nous pour essayer de trouver un autre mouillage de l’autre côté de la pointe. On mouille donc dans cette baie paradisiaque entourée de manchots et d’icebergs gigantesques. Mais avec l’annonce de vent de Sud-Est, l’endroit ne plaît pas beaucoup au capitaine… On reprends donc la route vers l’inconnue après cette trop courte escale.

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À peine sortis du mouillage on voit un regroupement d’orques passer derrière le bateau. Décidément, nous sommes vraiment dans un endroit merveilleux. Sous le soleil, sans un souffle de vent on continue notre route le sourire aux lèvres. Juste au moment où Yves, notre équipier, rentre dans la douche, le vent se lève. On passe de zéro à trente noeuds en quelques minutes. On se mets à avancer à 8-9 noeuds sous trinquette seule. Yves ressors de sa douche sportive sans trop comprendre comment le temps à changer si rapidement… Bien vite, on arrive dans les glaces; un mur de glaçons se forme devant nous. On se met à zigzaguer tant bien que mal pour les éviter. On est plusieurs postés à gauche et à droite pour indiquer la direction au barreur. Tout le monde sans se le dire se demande si on va réussir à passer ou si on devra faire demi-tour. Miraculeusement, les glaces ont diminués et le vent à l’approche de l’île a aussi fini par baisser. Après quelques heures de navigation assez stressantes, tout le monde est heureux que ça se termine, mais aussi heureux d’avoir vécu ce moment si particulier. Malheureusement, dans les vagues, le vent et l’incertitude personne n’a pris de photo. Ce moment ne restera donc que dans nos mémoires.

On arrive près d’une île que l’on ne connait pas, où l’on espère trouver un abris pour la nuit, car voilà déjà près de 48 heures que l’on navigue. Notre merveilleux capitaine nous trouve une baie magnifique bordée de glaciers et d’une colonie de manchots jugulaires! Mon coup de coeur!

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On y passe la nuit en faisant tout de même des quarts de mouillage. D’ailleurs on a dû remouiller en pleine nuit à cause qu’un iceberg de la taille d’un bus est venu nous coller d’un peu trop près.

Le lendemain, on se reveille avec toujours le magnifique soleil qui ne se couche jamais et sous le ciel bleu on pars explorer la côte. On monte assez haut pour y voir Venus en tout petit et les sommets des montagnes aux alentours. Il y a tellement peu de bruit qu’on y entend même les baleines qui se promènent dans la baie!

On pars malgré nous de cet endroit merveilleux pour gagner un autre mouillage de la péninsule. Et là, après quelques minutes de navigation on se doit de couper le moteur car les baleines à bosses sont partout autour de nous. On ne sait plus où regarder. On entends leurs souffles rauques à chacune de leurs sorties. L’une d’elle me fait lâcher un petit cri quand elle sort à quelques mètres du bateau. Le temps s’arrête pour nous; pour vivre un instant au rythme des souffles.

Et le voyage à continuer comme ça dans le temps suspendu des jours sans nuit.

En espérant que vous avez pu, au rythme de mes mots, vivre un peu de la magie Antarctique.

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Carnet de voyage de France

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Deux mois à voyager à travers la Normandie et la Bretagne à vélo.

Des milliers de kilomètres à découvrir la France à un rythme où les paysages se figent dans nos mémoires.

Malgré que tous les jours nous chevauchions nos vélos, c’est plutôt les phares, les balises et les voiliers qui m’ont inspirée.

Ils sont toujours au garde à vous, prêts à affronter les tempêtes pour éclairer chaque navigateur.

Leurs formes et leurs emplacements les rendent tous uniques et leurs couleurs (vert, rouge ou jaune) illuminent les paysages et colorent mes aquarelles.

Voici donc un rapide tour de Bretagne par la côte…

 

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Les Sables d’Olonne


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Le Golfe du Morbihan


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Le Golfe du Morbihan

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Une balise au repos, côte nord de Bretagne

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Phare de la Teignouse

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Port Haliguen

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Carnac

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Phare de l’Île Vierge

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Balise à Loquirec

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Phare de Ploumanac’h

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Sinago, vers le Bono

 

Carnet de voyage de Patagonie

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Voilà. Venus a trouvé repos pour quelques mois en Uruguay, ce qui marque la fin de notre saison dans le grand sud.

Nous avions si hâte de retrouver la chaleur, le soleil… Nous avions même osé rêver aux palmiers. Et maintenant malgré la douceur de la vie en Uruguay, les couleurs uniques de Patagonie tourbillonnent encore dans mes pensées.

Ce fût un réel plaisir pendant toutes ces navigations en Terre de Feu d’observer inlassablement les couleurs contrastes se mélanger dans le ciel et les montagnes un peu comme sur ma palette d’aquarelle.

J’ai réussi malgré le froid, la pluie, le vent et surtout avec mes doigts qui gèlent en un rien de temps à capturer quelques paysages sur les pages de mon précieux cahier.

Voici un échantillon des couleurs de mon royaume. N’oubliez pas de laisser libre cour à votre imagination pour rompre les limites de ces images.

Les couleurs d'Emma - Carnet de voyage Patagonie YendegaiaLes couleurs d'Emma-Carnet de voyage Patagonie

 

 

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L’Antarctique selon Christophe

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Texte de mon amoureux et capitaine Christophe
Dessins et aquarelles d’Emma

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Quelle image vous vient à l’esprit lorsque l’on vous évoque l’Antarctique?

Du blanc, des glaces, des manchots et des baleines…

J’étais très loin d’imaginer ce que pouvait représenter un tel mot, combien d’images et d’émotions resteraient gravées à tout jamais dans ma mémoire.L'Antarctique sur Venus MQ-210

C’est presque sur un coup de tête que notre projet est né, sans bien y réfléchir, sans peser l’implication que ça demanderait. Pas loin d’une année avant, nous avons remonté le bateau au nord des canaux de Patagonie pour le préparer. Venus devra affronter le Drake et ses fameuses tempêtes, alors rien ne doit être laisse au hasard. Au programme:  de nouvelles voiles, une révision complète et de nouveaux haubans!

Dès le début du Drake après avoir perdu de vue le phare du Cap Horn, la météo nous a dépêchée à grands pas vers cet autre monde. Les premières glaces sont apparues nous laissant tous sans voix, livrés à ces monstres immobiles. Puis ce sera un autre puis un suivant et enfin un bout de terre! Que dis-je, un monceau de glace sur un contient caché. C’est incroyable comme sensation, de ne pas réussir à calquer un modèle existant sur ce panorama. Ça en est réellement époustouflant!

On découvre au fur à mesure cet espace démesuré, perdons la notion de distance. On se reprend plusieurs fois sur la carte à vérifier notre position et en prenons plein les mirettes.

Enterprise, ce mouillage où une ancienne baleinière est échouée nous dévoile ce passé bien difficile.

Les glaces, qui bloquent les accès aux petits canaux, qui dérivent avec les courants, qui vous surprennent au milieu de votre nuit.

Et surtout les manchots Papou, curieux indépendants, qui mènent leurs vies déraisonnées.

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La lenteur des baleines, évoluant gracieusement au milieu de ces eaux parsemées de glaçons.

Enfin, cette chaleureuse entente à bord, ces amis qui auront partagé ces instants et qui resteront les amants de cet Antarctique Vénusien.

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Le cahier rouge de Didier

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Portrait de Didier à l’oeuvre, son précieux cahier rouge en mains. Dessin par Emma

Didier Vassal, un homme qu’on gagne à connaître…

On l’a rencontré l’an dernier dans les canaux de Patagonie, ayant remonté son voilier Zigoto jusqu’en France, j’avais peu d’espoir de le revoir un jour dans les parages. Mais cet automne, j’ai osé lui proposer de venir avec nous pour notre croisière Antarctique. J’ai eu la chance d’avoir une réponse positive! Didier est donc arrivé à Ushuaia, tout sourire, près pour l’aventure, l’imagination plein la tête et avec un sac rempli de matériel d’aquarelle. J’avais déjà été séduite par son talent l’an dernier, mais là j’ai pu réellement en profiter! C’est donc avec un énorme plaisir qu’on a pu partager de précieux moments à dessiner et peinturer ensemble.

Il m’a aidé à mettre plus de couleurs tout en laissant du blanc, il m’a fait fait voir plus loin que les photos ou les paysages, il m’a motivé à dessiner à tout moment (même avec les mains qui gèlent), il m’a fait comprendre que tous les détails ne sont pas toujours nécessaires et surtout j’ai pu apprécier ces moments de pur bonheur à simplement dessiner.

Vivez un peu de l’Antarctique en dessin…

Un exemple de dessin qu’on a dessiné en même temps:

Dessin cahier Didier Antarctique-9

Venus au mouillage Entreprise par Didier

L'Antarctique sur Venus MQ-212

Venus au mouillage Entreprise par Emma

Un échantillon du cahier de Didier:Dessin cahier Didier Antarctique-4

Notre premier mouillage à Melchior, avec vue sur un front de glace!Dessin cahier Didier Antarctique-8
Mouillage Entreprise, Venus caché par la rouille de l’épave.Dessin cahier Didier Antarctique-6Aquarelle faite en navigation, les mains gelées…

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Manchots et sternes AntarctiquesDessin cahier Didier Antarctique-3
Il y avait des agrumes sur la table… Les couleurs étaient belles… On a dû attendre la fin du dessin pour les manger…Dessin cahier Didier Antarctique-15
Mouillage de Dorian Cove, aux côtés des manchots!Dessin cahier Didier Antarctique-18
Un moment de bonheur partagé au sommet du Mont Patrick

 

 

 

Comment décrire l’indescriptible?

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Le soleil se couche au pied du Cap Horn et colore le ciel de tons dorés.

Je suis à la barre depuis près d’une heure, les dauphins et les phoques ne se sont pas encore lassés de nous suivent. À tour de rôle, ils jouent à la proue du bateau, à faire des sauts hors de l’eau et à nager les uns contre les autres. On dirait qu’ils veulent s’assurer qu’on revienne les voir. Un vent léger nous pousse tranquillement vers le Sud, on n’aurait même pas osé rêver d’un aussi beau départ pour l’Antarctique. Mon premier quart se termine avec les dernières lueurs du jour. J’ai droit à quelques heures de repos à la chaleur de Venus puis la boucle recommence.

Le bateau se comporte merveilleusement bien dans les vagues croisées du Drake. On se relais à la barre à toutes les heures, ça prend une bonne concentration pour garder le cap et pour ne pas se faire surprendre par les vagues de plus en plus grosses. Sous le ciel étoilé, moi et Christophe s’amusons à faire surfer le bateau le plus rapidement possible.

Au fil des quarts, on oublie l’heure, le jour de la semaine, on en vient même à oublier sa vie d’avant et on ne réfléchit plus à après. Seul le refroidissement de l’air nous rappelle notre descente vers le grand sud. Et puis, dans le brouillard opaque du 62ème degrés Sud, on le voit enfin, notre premier glaçon. Il flotte à côté de nous comme si de rien n’était. Il est petit, de la taille d’un camion… En regardant l’écran du radar un comprend qu’il est le produit d’une usine à glace, un iceberg tabulaire à quelques miles de nous, mais on ne le voit pas, on ne voit rien dans le brouillard blanc, à partir de maintenant notre vigilance est de mise.

Quelques heures plus tard dans un brouillard un peu moins opaque, je l’aperçois; le monstre de glace. D’abord, on ne voit qu’une légère ligne contour sur l’horizon blanc. Puis, plus on se rapproche, plus on comprend la grosseur, la sévérité et la beauté de la glace. Un fort sentiment me prend au ventre, une excitation incontrôlable. Pourtant, je connais l’importance du moment, je dois regarder sans ciller les glaçons possibles au-devant du bateau, car même un petit glaçon pourrait l’endommager. Ma concentration balance entre l’observation d’éventuels glaçons et le désir de voir l’immensité du tabulaire à bâbord. Les vagues se brisent violemment sur sa glace bleue et en font un spectacle dont on ne peut se lasser.

Il nous reste moins de 24 heures pour finalement atteindre la péninsule, on devra veiller sans relâche.

Plusieurs nous ont dit qu’on sentait venir les icebergs. Pourtant, la glace n’a aucune odeur… Et bien, je les ai sentis venir, lors de mon dernier quart, j’ai vu un autre tabulaire au loin, puis un deuxième, puis rapidement un troisième et quelques minutes, nous étions entourés d’icebergs énormes. Le brouillard s’étant presque complètement levé, on se demande si l’on n’était pas mieux dans l’ignorance. La navigation devient rapidement corsé pour zigzaguer entre les glaces, mais Christophe assure comme toujours. Ça fait déjà un moment que mes deux heures de quarts sont terminées et que j’ai les mains et les pieds gelés, mais il m’est impossible de rentrer, impossible de manquer ne serait-ce qu’une minute de ce spectacle sans prix. On passe tout près d’un magnifique tabulaire, on l’entend même craquer sous la force des vagues. Selon le GPS, on est qu’à quelques miles de la côte, mais on ne voit toujours pas la terre. L’Antarctique nous a réservé la plus belle des arrivées, car après ce passage magique entre les glaces, les nuages se sont dissipés comme un levé de rideau pour nous faire découvrir la péninsule sous un ciel bleu. Les montagnes trop blanches semblaient irréels. Le ciel trop bleu semblaient être peinturé. Pour ajouter à l’impensable, les baleines sont venues nous saluer. C’était à en verser une larme. Et on s’est senti flotter jusqu’à notre premier mouillage aux îles Melchior.

L'Antarctique sur Venus MQ-159Le moment était trop important et trop magique pour prendre des photos, je le garde en tête et ses images me feront rêver encore et encore

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L’instant d’un sourire

voilier paradiseLe Cap Horn est maintenant derrière nous.

Malgré les 40 nœuds de vent et les vagues de travers, l’île s’est franchie sans trop de difficultés bien que les vagues nous ont trempés jusqu’aux os.

L’émotion d’avoir franchit le Horn n’a même pas eu le temps de se dissiper que des dauphins arrivent nous saluer, jouer dans le sillage bateau. Moi, je veux être aux premières loges du spectacle, mais comme on se fait encore brasser par les vagues et la houle, je dois m’attacher à la ligne de vie et ramper pour accéder a la proue. De là, tout me semble plus gros et plus fort; le vent, la houle, le cri des dauphins et même le Cap Horn me semble plus présent. Je m’amuse à observer le va et vient des dauphins. Je les attends rirent et je rigole avec eux. J’ai les yeux et le cœur d’un enfant devant son plus beau jouet. Le moment est magique, magnifique. Jusqu’à ce qu’une puissante vague m’éclabousse le visage. J’ai de l’eau salée des oreilles au fond de la gorge et cela, contrairement à ce que l’on peut penser n’a qu’accentué ma joie de vivre de moment, ce moment present.

 

coucher soleil snipe    montagne soleil    nuages roses