Mon petit miracle s’appelle Raphaël

Même après 9 mois à tranquillement devenir grosse, 5 mois à sentir ses «kicks» de plus en plus fort dans mon ventre et même pendant les 30 heures de contractions, finalement on ne se rend pas réellement compte de ce qui nous attends… On réalise vraiment qu’une fois le petit bout de 4 kilos sur le ventre, qu’une fois qu’on croise son regard, qu’une fois qu’il tête le sein comme s’il avait toujours fait ça. C’est là qu’on voit tout le bonheur qui nous attend. Qu’on réalise pour le meilleur et pour le pire qu’on va aimer ce petit être d’un amour totalement inconditionnel pour le restant de ses jours…

Et voilà déjà presque 2 mois que Raphaël est dans ma vie et mon petit bonhomme commence maintenant à jouer avec les jouets que je lui ai fabriqué! Voici donc un peu la suite de la couture…

Hamac

Bercé par les vagues du bateau, il est parfait pour la sieste! Ce transforme en balançoire lorsqu’il sera plus grand.

Inspiré du Zébul’hamac

Son mobile Origami

Un mobile silencieux, mais qui bouge bien avec les vagues du bateau.

Pleins de jouets de tissus

Des textures, des couleurs, des grelots et surtout beaucoup de plaisir à les mettre dans la bouche. Une excellente façon de terminer les retailles de tissus!


Poncho de plage

Parce qu’il faut aussi gâter papa…

Patron: DIY poncho

Sacs à tout faire

Parce que c’est toujours pratique… Le sac passepoilé était très plaisant à réaliser.

Voir le patron: Pikebou

Le cahier rouge de Didier

L'Antarctique sur Venus MQ-217

Portrait de Didier à l’oeuvre, son précieux cahier rouge en mains. Dessin par Emma

Didier Vassal, un homme qu’on gagne à connaître…

On l’a rencontré l’an dernier dans les canaux de Patagonie, ayant remonté son voilier Zigoto jusqu’en France, j’avais peu d’espoir de le revoir un jour dans les parages. Mais cet automne, j’ai osé lui proposer de venir avec nous pour notre croisière Antarctique. J’ai eu la chance d’avoir une réponse positive! Didier est donc arrivé à Ushuaia, tout sourire, près pour l’aventure, l’imagination plein la tête et avec un sac rempli de matériel d’aquarelle. J’avais déjà été séduite par son talent l’an dernier, mais là j’ai pu réellement en profiter! C’est donc avec un énorme plaisir qu’on a pu partager de précieux moments à dessiner et peinturer ensemble.

Il m’a aidé à mettre plus de couleurs tout en laissant du blanc, il m’a fait fait voir plus loin que les photos ou les paysages, il m’a motivé à dessiner à tout moment (même avec les mains qui gèlent), il m’a fait comprendre que tous les détails ne sont pas toujours nécessaires et surtout j’ai pu apprécier ces moments de pur bonheur à simplement dessiner.

Vivez un peu de l’Antarctique en dessin…

Un exemple de dessin qu’on a dessiné en même temps:

Dessin cahier Didier Antarctique-9

Venus au mouillage Entreprise par Didier

L'Antarctique sur Venus MQ-212

Venus au mouillage Entreprise par Emma

Un échantillon du cahier de Didier:Dessin cahier Didier Antarctique-4

Notre premier mouillage à Melchior, avec vue sur un front de glace!Dessin cahier Didier Antarctique-8
Mouillage Entreprise, Venus caché par la rouille de l’épave.Dessin cahier Didier Antarctique-6Aquarelle faite en navigation, les mains gelées…

Dessin cahier Didier Antarctique-7

Manchots et sternes AntarctiquesDessin cahier Didier Antarctique-3
Il y avait des agrumes sur la table… Les couleurs étaient belles… On a dû attendre la fin du dessin pour les manger…Dessin cahier Didier Antarctique-15
Mouillage de Dorian Cove, aux côtés des manchots!Dessin cahier Didier Antarctique-18
Un moment de bonheur partagé au sommet du Mont Patrick

 

 

 

Telle mère, telle fille…

Dessin Andrée

« Yahou! »
Le bateau gite dans tous les sens. La barre à roue est dure à tenir.
« Hey, yahou! »
Les vagues éclaboussent le bateau et nous trempent jusqu’aux os. Mes doigts gelés deviennent blancs à force de tenir trop serrée la barre…
« Yahou, encore! »
Le temps est gris et pluvieux , le Cap Horn à l’air d’autant plus menaçant. Les vagues et le vent s’accentuent à son approche, mais le bateau marche bien et l’équipage tiens le coup.
« Encore plus! »
Dans ce groupe, il y a le Capitaine, moi, la Fanette (la chienne), quatre navigateurs aguerris et ma mère. Nous sommes tous gelés et détrempés surtout Fanette. Certains sont frappés par le mal de mer, d’autres sont en boule dans l’attente que ce moment passe, un moment qui semble interminable.
Quant à ma mère, elle est au premier rang sur le pont du bateau à prendre les vagues de plein fouet et surtout à crier à tu-tête: « Yahou! ». Elle adore, elle est dans une montagne russe, elle en veut plus, elle est intenable, elle fait rire tout le monde et, le plus important, elle fait oublier à tous leurs petits malheurs.
N’ayant jamais navigué, je m’attendais au pire… La faire naviguer dans les eaux les plus mouvementées était de la folie, mais la folie nous connait bien… Suite à nos aventures en vélo en Italie, à la traversée des montagnes blanches aux États-Unis, au voyage improvisé en Indonésie et bien d’autres folies qui nous mena au bout de routes inconnues, je savais que ma chère maman était prête à tout même à un Cap Horn sous un vent de 45 noeuds (80 km/h). Dans ce voyage de navigation qui dura en fait deux semaines, elle ajouta une touche de folie, de douceur et de joie à tout le groupe, au chien et peut-être même aux dauphins joueurs.
Et ça c’est ma maman. Et j’en suis très fière.

Les rencontres

IMG_0214Jack!

C’est au bout du monde que je rencontre depuis trois mois des gens extraordinaires, d’autres diraient hors de l’ordinaire…

Côtoyer ses personnages sortis tout droit de roman d’aventure me fait vite oublier la réalité de la métropole et surtout la routine quotidienne de notre siècle.
On se rends compte que tout est à la portée de celui qui possède de la motivation et de la persévérance.
C’est donc aux ports d’Ushuaia, de Puerto Williams ou au détour d’une caleta (mouillage) que l’on rencontre des navigateurs surprenants. Parmi ceux là, des marins solitaires en quête de défis, des couples naviguant à travers les océans en faisant l’école à leurs enfants, des vieux loups de mer qui accumulent sur leurs visages la dureté du vent et la douceur de la vie et d’autres qui commençant à naviguer sont avares d’apprentissage.

Deux d’entre eux m’ont marquée particulièrement compte tenu de nos passions communes: le dessin.

Le premier est Jack, un charmant garçon de 10 ans aux cheveux de feu et au regard d’artiste. Voyageant depuis déjà deux ans avec ses parents et son frère à travers le monde, il a pu développer son talent d’autoportrait durant ces longues navigations. Malgré son jeune âge et son apprentissage en solitaire, il a parfaitement compris les lois des proportions et perfectionne maintenant ses ombres et ses lumières. J’ai moi-même eu beaucoup de plaisir à le dessiner et je crois que ce dessin l’inspirera dans ses prochains portraits dessinés au milieu de l’océan Atlantique.

Le deuxième est Didier, un homme très doux aux yeux qui voient l’invisible. Un des plus talentueux artistes de « carnet de voyage » que j’ai rencontré. Un style qui donne de la vie à l’immobile et qui laisse l’imaginaire dessiner les blancs. Quinze ans qu’il dessine et peint! Si je me fis à cela, il me reste encore un peu de temps pour arriver à ce résultat.

Voici ce que ses rencontres m’ont inspirée.

IMG_0202Dessin de Didier

IMG_0219

IMG_0221Mes dessins de Puerto Williams, Chili

 

La Fanette, Le Chien…

La Fanette aquarelle

Je n’aime pas les chiens.

Je n’aimais pas les chiens.

En fait, j’ai dû changer ma pensée car il y a deux semaines, j’ai rencontré La Fanette ꞉ un setter anglais de quatre ans aux yeux doux, aux poils longs et soyeux et surtout au caractère en or.

Moi qui avais comme seule expérience canine, de vieux clébards baveux qui soit me jappaient après soit me pissaient dessus… Me voilà, complétement séduite par ce chien qui me colle la nuit, me force à courir plus vite tiré par sa laisse et surtout, m’a inspiré à la dessiner. Moi qui ne pensais jamais faire le portrait d’un chien ou même de tout autre animal, me voilà qui rêve déjà du prochain portrait de La Fanette.

Il faut croire qu’on ne peut jamais dire jamais, car maintenant je peux dire ꞉ «J’aime les chiens…»

Portrait Fanette 2

À travers les yeux d’Axelle

Bébé Axelle

Axelle a quatre mois. Elle n’a pas encore appris à retenir sa bave à l’intérieur de sa bouche ou encore à avaler ses purées sans s’en couvrir le visage, mais elle apprend chaque jour un peu plus et à une vitesse ahurissante.

J’ai l’impression que ses yeux voient tout ou justement sont concentrés pleinement sur un seul et unique élément. Elle évalue constamment les couleurs, les grandeurs, les textures, les bruits et les mouvements de ce qui l’entoure.

Chaque moment est unique et quelques fois elle est si concentrée sur quelque chose qu’elle en vibre de plaisir. Le moment présent à l’état pur.

Puis un jour, peut-être oubliera-t-elle d’observer ce qui l’entoure, car elle croira comme la plupart des humains qu’elle aura tout vu. Oui, j’ai l’impression qu’avec le temps on oublie énormément.

Mais peut-être aussi qu’Axelle deviendra une artiste et ne cessera jamais de s’émerveiller de ce qui l’entoure.

Un plein de couleurs, Hollande

moulins et vélos

La Hollande, un pays plat parsemé de moulins à vent et recouvert d’un lit de tulipes aux couleurs d’arc-en-ciel. Un mois après mon expédition en Antarctique je n’aurai pas pu trouver mieux comme contrastes aux montagnes blanches et aux couleurs froides des glaciers.

Je me retrouve à guider un groupe de baby boomers sur des vélos hybrides dans le labyrinthe de pistes cyclables d’Amsterdam. Ce voyage aurait pu me décourager après les émotions fortes et l’adrénaline quotidienne de l’Antarctique, mais c’est tout le contraire. Je me sens si bien à forcer à peine sur mes pédales de vélo, à regarder chaque détails de ce paysage et à discuter avec des gens qui profite réellement de chaque moment de leur voyage.

Les couleurs m’ont inspirées, les moulins m’ont tendus leurs bras et l’atmosphère néerlandaise m’a fait profiter de la simplicité de la vie. Suite à la création de plusieurs toiles d’Antarctique où les seules couleurs utilisées étaient le bleu et le gris, la multitude de nuances de rouge, d’orange, de jaune, de mauve, de bleu et de vert m’ont obligé à me dépasser dans ma création.

Aquarelle tulipes et moulin          moulin dessin