Vivez la dolce vita, Italie

dessin tour de pise            dessin église italie            dessin col val d'esa

Je voudrais te faire voyager… Laisse-toi porter par ce récit. Laisse-toi aller aux mots, aux images, aux émotions. J’aimerais te dire de fermer les yeux… mais cela rendrait la lecture un peu plus difficile! Bref, laisse-toi aller dans une journée de Dolce Vita.

Tu ouvres les yeux. Tu te demandes où tu es et tu te rappelles avec plaisir que tu es en Italie. Tu es au Paradis!

Avant même d’avoir les yeux complètement décollés, tu enfiles ton bikini. La mer turquoise est à quelques mètres. L’eau est chaude. Et c’est rendu dans l’eau que tu te réveilles vraiment. Tu observes ton paradis du matin. Falaise de rock, montagnes abruptes, église tout en haut, petit village perchés au-dessus des flots, eau turquoise, ciel bleu, à peine un peu de vent pour faire voler tes cheveux. Tu restes là à observer, simplement bien. Beau réveil!

Ensuite, tu prépares ton vélo pour la journée. Tu ranges tes choses et défait la tente en trois minutes parce que tu as trop hâte d’être sur ta selle. Et c’est un départ. Toujours le même plaisir de rembarquer sur son vélo jour après jour.

Direction un caffé! Parce qu’en Italie une journée commence immanquablement par un bon cappuccino. Pas n’importe quel cappuccino… Un de ceux dont la mousse est si omctueuse que tu as l’impression que ta cuillère pourrait y tenir. Ça sent bon le cappuccino et le croissant encore chaud…

Le ventre pas trop rempli, mais le sourire aux lèvres tu commences réellement ta journée de vélo. Et elle commence en lion! Avec une longue et apique côte… Mais pas le genre de côte comme au Laos… non ce serait trop facile. Le genre de côte que tu préfères marcher à côté de ton vélo quand tu la descends, le genre de côte qu’il y a un escalier sur le côté pour le piétons, le genre de côte que seulement les Italiens sont capables d’y conduire, le genre de côte que tu as l’impression que tu vas faire un front flip avec ton vélo. Le genre de côte où il te faut des mollets de rechange, le genre de côte où tu voudrais modifier ton vélo et lui ajouter le précieux plateau pour côtes italiennes… Et bien ce genre de côte là elle se monte avec persévérance. Souviens-toi quand on veut, on peut. Alors, après plusieurs kilomètres sur la fameuse côte tu découvres le paysage… un mot : WAHOUUUUUUUUUUUUUUUUU! C’est trop beau pour être réelle.

Il y a la mer si bleu et le ciel si bleu qu’ils ne font qu’un. Il y a les falaises impressionnantes de tous les côtés, il y a des petits villages toujours orange et rose, il y a les vignobles en étages à flan de montagne, la route en serpent sans une voiture, les montagnes au loin qu’on devine. C’est beau, c’est juste trop beau. Le souvenir de la fameuse côte est déjà loin et de toute façon… Ça vaut plus que la peine pour voir ce paysage irréel.

Tu continues ta route, léger. Et malheureusement ou heureusement la côte continue… Tu passes des ouvriers sur la route.  »Chiao bella » Tu comprends qu’ils sont impressionnés et qu’il t’invite à prendre de l’eau. L’italien c’est facile à comprendre… un peu plus dur à parler… Mais ça s’en vient!

Et là, tu te mets à aller vite, très vite. , la côte est finie… Non, elle est juste moins apique pour un bout et ça donne l’impression de descendre. Ha ha bonne blague.

Et là, tu arrives à une jonction. À droite, la route que tu voulais prendre est fermée avec des pancartes rouges écrites en italien. À gauche, la route descend jusqu’au village… et doit remonter pour aller rejoindre la route voulue. À droite, la route qui ne descend pas trop, l’inconnu, le danger potentiel, l’aventure. À gauche, une longue descente suivie d’une longue montée, un beau village, la sécurité… Le choix te prend 30 secondes. Tu prends à droite. Après tout, tu as un vélo de cyclocross…

Ça commence bien. Une belle route déserte avec des éboulis de roches sur les côtés. Puis un peu de gravier sur la route, puis carrément des montagnes de terre en plein milieu du chemin (à escalader…) Ça va encore… Et là, OUPS! Il manque un pont. La route s’arrête abruptement et devient falaise. Tu éclates de rire. C’est quand même très drôle. Alors deux voyages s’imposent un pour les sacoches et l’autre pour le vélo. Marche à flan de falaise avec les petits souliers de vélo. Ça glisse, une chute potentielle serait catastrophique. Tu n’as pas le droit à l’erreur, le sourire te vient naturellement. Faut croire qu’on a toujours le choix de rire ou de pleurer…

Tu finis par rejoindre la vraie route et puis finalement, contre toute attente, la route finie par descendre! Content d’avoir des nouveaux freins parce que quand ça descend, ça descend. C’est comme les montées, c’est tout ou rien. C’est plus fort que toi, tu cris à pleins poumons : YAHOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU! VIVA ITALIA!

La descente te semble interminable et pourtant elle va trop vite pour pouvoir apprécier tous les détails du paysage. C’est beau, c’est juste trop beau encore une fois.

dessin porto venere

OH, un camping! Ça ressemble à un vieux camping isolé… à flan de montagne. En fait, c’est vieux, mais c’est très beau. Tu repères tout de suite un emplacement pour ta tente : sur une terrasse solitaire juste à côté du champ de vignes. La mama italienne te salut et tu réussis à dire que tu veux dormir ici. Un accueil chaleureux qui fait toute la différence.

Tu installes ta maison pour la nuit puis ton ventre te rappelle soudainement que tu n’as qu’un croissant dans le ventre et qu’il est maintenant 14h00… Direction Levanto pour le lunch. La ville est quand même loin du camping. En fait, elle est en bas de la côte… ¸ça veut donc dire qu’il faudra remonter plus tard… C’est l’Italie!

Arrivé dans le village de Levanto, c’est encore trop beau… Tu fais un tour de ville sans te rendre compte que ton ventre cri famine depuis déjà quelques temps…mais c’est tellement beau. La mer, les falaises, les églises, les bâtisses orange, jaune, rose, les caffé, les vélos, les Italiens souriants et une trattoria. Tu choisis toujours où tu manges en  fonction du paysage. Pour dessiner évidemment. Cette trattoria est parfaite pour cela et ça sent si bon.

 »Cosa mi consiglia » (Qu’est-ce que vous me recommandez?) C’est le steak d’espadon avec simplement quelques olives, tomates et pesto. DELISIOSO! Repas digne d’un roi en gribouillant dans ton carnet à dessin. Mmmmmm!

dessin sartiano

Ensuite,  »une siesta a la playa » s’impose. Tu y finis ton livre. Un livre qui te fait couler une larme. L’histoire d’une famille qui apprend que leur petite fille de deux ans est atteinte d’une maladie dégénérative. Elle va perdre la vue, la motricité, l’ouïe, la capacité de manger puis elle va mourir. Aucun traitement possible. Ce n’est pas triste comme livre, c’est juste beau parce que quand on ne peut plus ajouter des jours à la vie, il faut ajouter de la vie aux jours. Une larme pour ce beau livre.

Ensuite, c’est la baignade dans l’eau toujours aussi bonne. C’est rendu dans l’eau que tu vois une colonne de fumée qui se transforme en un nuage gigantesque… C’est gros, c’est énorme, c’est un bon gros feu de forêt… Tu penses un instant que cela semble près du camping… Mais bon ça ne se peut pas ses choses là.

Alors, la dolce vita continue. Un petit cono de gelato, puis quelques achats pour ce soir: proscuitto, olives, mozzarella, tomates, figues, chocolat! Ça s’annonce bien.

Retour au camping, il faut remonter. La colonne de fumée est toujours là un peu plus grosse. Des hélicoptères et des avions amènent de l’eau depuis déjà deux heures. En remontant la côte, tu trouves que oui c’est assez près du camping. Tu commences à penser : si tout mon stock a brulé… il me reste mon vélo, mon bikini et mon passeport… Ça devrait être assez pour continuer le voyage…

Rendu à l’entrée du camping, une foule est rassemblé et prenne des photos du feu… Non ta tente n’est pas brûlée, mais les flammes sont à 200 mètres… OK… Selon deux campeurs allemands, tout est sous contrôle. C’est sûr que tu gardes en tête que ta tente est la plus près du feu… Bon, tu décides tout de même d’aller pour une petite douche. Après trois minutes sous l’eau chaude, tu attends crier.  »Fuoco, Fuoco! » D’un cri de mort… Ce n’est pas très bon signe… Tu te rhabilles en vitesse, toute croche. Tu mets tout dans ton sac et tu sors dehors. Le feu est rendu à 50m… Tu descends vite à la tente, remballe ton stock en vitesse les mains un peu tremblantes. Gros rush d’adrénaline. Tu regardes si ça se propage. Non, le feu sur l’arbre à 50m est maintenant éteint… OUF!

Tu demandes au couple d’allemands si on devrait partir… Ils pensent que les pompiers viendront si on est en danger. Bon d’accord, mais tout est près pour un départ catastrophe au besoin.

Les avions frôlent les falaises et on sent les gouttes d’eau tomber jusqu’à nous. Ce sont de sacrés bons pilotes, ils sont à moins de 100m de nous (sans exagérer!) Le son est assourdissant. Impossible de parler. Les deux avions et deux hélicoptères font une valse dans le ciel fumant. C’est impressionnant et ça fait peur… De nombreuses personnes sont là à prendre des photos. Tout cela est irréel.

Dans les quelques temps de silence entre le déchargement des avions, les Allemands jasent et t’invite à souper… Tu doutes fortement que vous auriez le temps de souper avant que les flammes arrivent, mais bon… pourquoi pas.

Dans le camping le plus tranquille du monde, on ne s’entend plus parler en mangeant notre spaghetti. C’est vraiment trop bizarre! À gauche, le coucher de soleil rose et orange est magnifique. À droite, les flammes s’apaisent, mais la fumée est bien présente. Les avions et hélicoptères cessent de voler comme la noirceur arrive. On se croise les doigts pour que la nuit soit calme.

On boit du vin de la région, fait des raisins à côté de la tente avec toujours en bruit de fond les pompiers au travail.

Le dodo fini par s’imposer, ça risque d’être une drôle de nuit…

Le sommeil te gagne. Le sourire aux lèvres en repensant à cette drôle de journée. Un sourire aux lèvres en passant à demain.

cinque terre

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